Amendment n°30
- RENAIS Danielle Brulebois
Article 1er
Article suivi
Ne plus suivre
Suivre l'article
Suivre l'article
Supprimer l’alinéa 5.
Exposé sommaire
Amendements identiques
Dispositif
Supprimer l’alinéa 5.
Exposé sommaire
Le groupe « Les Républicains » partage l’ambition d’une régulation efficace et rapide des PFAS les plus dangereux pour la santé humaine et l’environnement, notamment telle qu'elle a été établie au terme du compromis conclu avec le rapporteur sur la nouvelle rédaction de l'article 1er de cette proposition de loi.
Toutefois, une interdiction des ustensiles de cuisine dès le 1er janvier 2026 ne présenterait pas un délai suffisamment raisonnable pour permettre aux industriels de développer des alternatives, aucun produit de substitution n’égalant à ce stade la durée de vie des revêtements à base de fluoropolymères. Pire, elle entraînerait la perte de 7 400 à 14 800 emplois en Europe, même en présence d’alternative, dont 1 800 pour le seul groupe Seb sur ses sites de Tournus et Rumilly en régions Bourgogne-Franche-Comté et Auvergne-Rhône-Alpes, et des conséquences en matière de compétitivité industrielle et de hausse des prix pour le consommateur qui devrait remplacer plus souvent ses équipements.
Une interdiction des PFAS préoccupants coordonnée avec le projet de règlement sur les emballages et déchets d'emballages (PPWR) déjà adopté au Parlement Européen serait donc préférable, comme cela a été proposé par le rapporteur lui-même pour le reste des produits destinés à entrer en contact avec les denrées alimentaires.
En conséquence, il est proposé de supprimer l'alinéa 5 de l'article 1er.
Dispositif
Supprimer l’alinéa 5.
Exposé sommaire
Cet amendement vise à exclure les ustensiles de cuisine de l’interdiction de fabrication, d’importation, d’exportation et de mise sur le marché à compter du 1er janvier 2026.
Les fluoropolymères sont en effet sans danger pour les consommateurs et pour l’environnement : ils ne présentent pas de risque inacceptable au regard des exigences du règlement REACH et répondent à toutes les caractéristiques des polymères peu préoccupants définies par l'OCDE.
Cette interdiction aurait des conséquences directes en matière de destruction d’emplois et pour la compétitivité industrielle, en particulier en Région Auvergne-Rhône-Alpes, mais également des conséquences inflationnistes pour le consommateur qui devrait remplacer plus fréquemment ses équipements.
Dispositif
Supprimer l’alinéa 5.
Exposé sommaire
Alors qu'un projet de restriction de la mise sur le marché et de l’utilisation de PFAS dans des produits manufacturés, dont les produits destinés à entrer en contact avec les denrées alimentaires, est en cours d’examen au niveau européen et devrait entrer en vigueur en 2029, il n'est pas pertinent d'introduire dès maintenant des restrictions nationales ciblées car cela nuirait fortement à la compétitivité des entreprises françaises qui commercialisent des produits à l’export, pour lesquels leurs concurrents situés en dehors du territoire national ne seraient pas soumis à des mesures équivalentes.
Par ailleurs, le contrôle de la présence de PFAS dans les nombreux importés sur le territoire national serait extrêmement difficile pour les autorités de surveillance du marché. La mise en œuvre de contrôles adaptés et suffisants serait pourtant indispensable pour préserver la compétitivité des entreprises françaises et prévenir la mise sur le marché de produits non conformes.
Pour l’ensemble de ces raisons, cet amendement propose la suppression de l'alinéa 5, dans l'attente d'une réglementation européenne.
Dispositif
Supprimer l’alinéa 5.
Exposé sommaire
Cet amendement vise à exempter les ustensiles de cuisine contenant des substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées de l’interdiction de fabrication, d’importation, d’exportation et de mise sur le marché à titre onéreux ou gratuit à compter du 1er janvier 2026.
Cette mesure cible ainsi les fluoropolymères qui sont pourtant sans danger pour les consommateurs et pour l’environnement : ils ne présentent pas de risque inacceptable au regard des exigences du règlement REACH et répondent à toutes les caractéristiques des polymères peu préoccupants définies par l'OCDE. La rédaction actuelle de l’article ne fait aucune distinction entre les PFAS préoccupants et les autres, dont les fluoropolymères aux caractéristiques chimiques particulièrement utiles pour maintenir la compétitivité et la souveraineté industrielle, dont l’innocuité est avérée.
Cette interdiction aurait des conséquences directes en matière de destruction d’emplois, pour la compétitivité industrielle, mais également des conséquences inflationnistes pour le consommateur qui devrait remplacer plus fréquemment ses équipements.
Cette mesure impacterait ainsi fortement les entreprises qui exportent des ustensiles de cuisine à revêtement fluoropolymère vers des marchés non-européens. La proposition de restriction entraînerait pour l’industrie une perte de ces marchés au profit de concurrents asiatiques encore autorisés à produire des ustensiles de cuisine à revêtement fluoropolymère.
Par ailleurs, le passage complet à des revêtements alternatifs nécessite plusieurs années de recherche et développement et de tests sur le terrain, de lourds investissements et du temps afin de remplacer les équipements obsolètes en Europe, ainsi que des coûts pour accélérer et ajuster les processus de production et déployer de nouveaux produits sur le marché.
Enfin, alors que les pouvoirs publics déterminent des objectifs ambitieux en matière de préservation des ressources naturelles et de réduction des déchets, cette mesure empêcherait ainsi la réparation ainsi que le réemploi des millions d’articles en circulation. Cette interdiction pousserait ainsi à la destruction immédiate de tous ces articles ainsi que des pièces détachées destinées à leur réparation.
Dispositif
Supprimer l’alinéa 5.
Exposé sommaire
Les émissions de PFAS dans l’environnement sont principalement produites par les sites industriels producteurs de ces substances et les installations de traitement des déchets. Le gouvernement a adopté en janvier 2023 un plan d’action relatif aux PFAS visant à mieux appréhender les émissions issues des sites industriels. Un arrêté du 20 juin 2023 impose aux sites industriels d’analyser et de communiquer leurs émissions de PFAS dans l’eau. Des dispositions identiques sont attendues pour les installations de traitement de déchets dangereux.
Sur la même problématique, un projet de restriction de la mise sur le marché et de l’utilisation de PFAS dans des produits manufacturés - dont les produits destinés à entrer en contact avec les denrées alimentaires - est en cours d’examen au niveau européen avec une entrée en vigueur au cours de l'année 2029.
Le fait de précéder ce projet de restriction européen par des restrictions nationales ciblées comporte le risque de fragmentation du marché intérieur et à terme de non-conformité des produits mis sur le marché national.
En outre, cette interdiction affecterait sensiblement la compétitivité des entreprises françaises qui commercialisent des produits à l’export, et pour lesquels leurs concurrents situés en dehors du territoire national ne seraient pas soumis à des mesures équivalentes. Il faut ajouter que le contrôle de la présence de PFAS dans les produits importés (indispensable pour préserver la compétitivité des entreprises françaises et interdire les produits non conformes) serait extrêmement difficile pour les autorités de surveillance du marché.
Pour l’ensemble de ces raisons, il convient de privilégier l’introduction d’une restriction européenne sur la production, la mise sur le marché et l’utilisation de PFAS, notamment concernant leur présence dans les produits manufacturés, et de poursuivre les mesures nationales visant à réduire les émissions de PFAS dans l’environnement.