Amendment n°AS42
- EPR Danielle Brulebois
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Amendements identiques
Dispositif
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En 2022, seulement 12 % des étudiants en médecine ont choisi de s’installer en activité libérale à la fin de leur formation. Une majorité choisit l’exercice salarié ou hospitalier, une tendance en augmentation.
Les médecins salariés à l’hôpital ou dans les centres de soins non programmés ne sont pas médecins traitants.
Or notre pays en a grand besoin, près de 6.7M de Français n’en ont pas.
Comment y répondre ?
Le régime d’autorisation d’installation des médecins que cet article propose d’introduire pourrait inciter les étudiants à davantage choisir l’exercice salarié, au détriment de l’exercice libéral. Notre pays a besoin, au contraire, d’inciter davantage de médecins formés à s’installer.
Après réflexion, cet article apporte une réponse inadaptée à un réel problème, celui de la désertification médicale, et qui pourrait même l’aggraver.
Afin de remédier à cette désertification médicale, synonyme de difficultés d’accès aux soins, il faut d’autres solutions. Parmi celles-ci, l’auteur de l’amendement appelle à un choc d’attractivité pour l’installation durable des professionnels de santé dans les territoires.
Dispositif
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Exposé sommaire
Cet amendement a pour objectif de supprimer ce premier article. En effet, l’adoption de cet article risquerait de décourager les vocations médicales et d’aggraver la crise des ressources humaines en santé. L’installation des professionnels de santé repose sur des choix personnels et familiaux légitimes, liés à la qualité de vie, aux conditions de travail et aux opportunités professionnelles. Imposer des contraintes géographiques pourrait rendre l’exercice libéral moins attractif et détourner les futurs médecins vers d’autres modes d’exercice ou d’autres pays.
La coercition ne règle pas les véritables causes de la désertification médicale : diminution de l’attractivité, conditions de travail dégradées, absence d’infrastructures adaptées et lourdeur administrative.
Il semble plus urgent d’inciter en améliorant les conditions d’installation, en renforçant l’exercice coordonné (maisons de santé pluridisciplinaires, téléconsultation) et en simplifiant les démarches administratives.
Cette approche pourrait créer également des disparités et des frustrations au sein du corps médical. Alors que les professions de santé nécessitent une formation longue et exigeante, il serait injuste d’imposer aux seuls médecins des obligations d’installation, sans tenir compte des difficultés que cela pourrait générer tant pour eux que pour leurs patients.
Ainsi, au lieu d’une solution coercitive, il est préférable de privilégier des politiques incitatives fondées sur l’accompagnement, la valorisation des territoires en tension et l’amélioration des conditions d’exercice, afin de garantir un accès aux soins équilibré sur l’ensemble du territoire.
Dispositif
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Exposé sommaire
Le présent amendement vise à supprimer l’autorisation d’installation des médecins délivrée par les Agences Régionales de Santé (ARS).
La proposition de loi en discussion ne répond pas efficacement à la problématique des déserts médicaux. Alors que le nombre de médecins ne cesse d’augmenter, les difficultés d’accès aux soins persistent en France. Le problème ne concerne pas l’offre mais la demande en soins. Pourtant, à aucun moment la proposition de loi n’évoque des mesures de prévention en santé. Face à l’augmentation des maladies chroniques et au vieillissement de la population, il est impératif de réorienter les moyens vers la prévention, afin de permettre aux Français non seulement de vivre plus longtemps, mais surtout de vivre en bonne santé.
Cet article, « premier pas dans la régulation de l’installation des médecins sur le territoire », n’est donc pas une solution adaptée à la problématique des déserts médicaux, d’autant plus qu’il risque d’avoir un effet contre-productif. En restreignant les conditions d’exercice des médecins, il pourrait décourager des vocations et, à terme, réduire le nombre d’étudiants et donc de médecins disponibles sur le territoire.
Dispositif
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Exposé sommaire
Cette proposition de loi simpliste n’est pas seulement inefficace. Elle est aussi nuisible pour l’accès aux soins des Français.
Idéologique, ce texte part du présupposé qu’en interdisant aux médecins de s’installer dans une zone moins sous-dotée, ils s’installeront dans des zones plus sous-dotées.
Idéologique, ce texte ignore totalement les aspirations des jeunes médecins, de moins en moins nombreux à vouloir s’installer en ville.
Idéologique, ce texte ignore que les déterminants de l’installation des médecins sont multiples. En effet, les auteurs de cet amendement préfèrent l’incitation à la coercition. L’incitation à l’installation peut prendre plusieurs formes sur la base de critères à la fois professionnels et personnels. En effet, ce texte ignore que la situation appelle donc des réponses complémentaires et diversifiées. C’est d’ailleurs le sens des lois votées depuis 2017 pour favoriser l’accès aux soins dans tous les territoires par l’exercice coordonné, l’interprofessionnalité, les délégations de compétences ou encore l’arrivée des docteurs juniors en 4ème année d’internat de médecine générale, 3700 docteurs qui irrigueront le territoire et sont attendus pour la rentrée 2026. Il est nécessaire de « donner du temps au temps » pour reprendre l’expression d’un ancien Président de la République au lieu de s’engager dans la voie de la régulation pour gérer la pénurie.
Idéologique également car il ignore que les expériences étrangères similaires ont été des échecs.
De fait, sans augmentation sensible du nombre de médecins en exercice, ce texte s’inscrira en profond décalage avec les aspirations profondes des Français : le résultat, ce sera une aggravation de la situation avec des étudiants qui choisiront d’autres exercices que la médecine de ville et un effet désincitatif sur l’engagement en études de médecine.
C’est pourquoi le présent amendement propose de supprimer l’article 1er.
Dispositif
Supprimer cet article.
Exposé sommaire
Cette proposition de loi simpliste n’est pas seulement inefficace. Elle est aussi nuisible pour l’accès aux soins des Français.
Idéologique, ce texte part du présupposé qu’en interdisant aux médecins de s’installer dans une zone moins sous-dotée, ils s’installeront dans des zones plus sous-dotées.
Idéologique, ce texte ignore totalement les aspirations des jeunes médecins, de moins en moins nombreux à vouloir s’installer en ville.
Idéologique, ce texte ignore que les déterminants de l’installation des médecins sont multiples et que cela appelle donc des réponses complémentaires et diversifiés.
Idéologique, il ignore que les expériences étrangères similaires ont été des échecs.
De fait, sans augmentation sensible du nombre de médecins en exercice, ce texte s’inscrira en profond décalage avec les aspirations profondes des Français : le résultat, ce sera une aggravation de la situation, avec des étudiants qui choisiront d’autres exercices que la médecine de ville et un effet désincitatif sur l’engagement en études de médecine.
C’est pourquoi le présent amendement propose de supprimer l’article 1er.
Dispositif
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Exposé sommaire
L’objectif de cet amendement est de supprimer l’article 1er qui prévoit de flécher l’installation des médecins, généralistes et spécialistes, vers les zones où l’offre de soins est insuffisante.
La pénurie de médecins rend cette mesure inopérante. La France manque en effet cruellement de médecins : 11 % de nos concitoyens de plus de 17 ans n’ont par exemple pas de médecin traitant, 30 % de la population française vit dans un désert médical et 1,6 million de Français renoncent chaque année à des soins médicaux, selon un rapport du Sénat du 29 mars 2022. La régulation à l’installation ne permettra donc pas de répondre à la problématique de l’accès aux soins.
Par ailleurs, elle pourrait aggraver les problèmes liés à l’attractivité du métier et pousser les jeunes diplômés à partir vers le salariat pour éviter ces contraintes, que ce soit à l’hôpital ou en centre de santé. Aujourd’hui, selon le Conseil National de l’Ordre des Médecins, seuls 11 % des jeunes médecins choisissent de s’installer en activité libérale, et préfèrent largement les remplacements. Cette mesure coercitive les détournerait donc encore plus de l’exercice de la médecine, et en particulier de la médecine générale, qui constitue un pilier fort de l’accès aux soins de nos concitoyens.
Enfin, contraindre les médecins à s’installer vers les zones où l’offre est la moins dense engendrerait un risque important pour les patients. De nombreux médecins pourront en effet se déconventionner, ce qui entraînera une médecine à deux vitesses : les praticiens s’installeront toujours où ils souhaiteront, mais les Français ne seront plus remboursés.
Afin de résoudre les problématiques liées à l’insuffisance du nombre de médecins à l’échelle nationale, il convient plutôt de faire travailler collectivement les soignants pour bâtir des solutions efficaces et territorialisées, comme le prévoit la loi n° 2023‑1268 du 27 décembre 2023 visant à améliorer l’accès aux soins par l’engagement territorial des professionnels, et de favoriser les transferts de compétences et l’accès direct aux professionnels de santé paramédicaux afin de dégager du temps médical aux médecins.